Que vous soyez porteur de lunettes ou non, il est fondamental de vous soucier de la santé de vos yeux. Si vous ne souffrez d’aucune pathologie visuelle diagnostiquée, il est recommandé de procéder à une visite de routine chez un ophtalmologue tous les auns ou deux ans. En effet, certaines pathologies ne présentent aucun symptôme alors qu’elles se déclarent… Seul un examen approprié pourra les détecter.

Prendre soin de ses yeux, ça commence dès l’enfance ! Pensez à prendre rendez-vous chez un ophtalmologiste une fois tous les six mois pour votre enfant !

Les professionnels de santé qui prennent soin de vos yeux

 

  • Les ophtalmologues :

 

Ce médecin, spécialiste de l’oeil et de la vue, s’occupe de la prévention, du diagnostic et du traitement de tous les types de pathologies liés à la vision, à l’oeil en tant qu’organe et à ce qui l’entoure. On entend par là des pathologies telles que la myopie ou la DMLA mais aussi les problèmes qui pourraient toucher les voies lacrymales, les muscles extra-oculaires ou encore les paupières.

Il vous accompagnera tout au long de votre vie, que vous soyez porteur de lunettes ou non : aujourd’hui, nos yeux sont soumis à de nombreuses agressions, auxquelles ils n’avaient pas à faire face auparavant. Par exemple, la lumière bleue émise par nos écrans de téléphones, ordinateurs et télé les attaquent constamment ; il n’est pas rare que des personnes sans problème de vision aient soudainement besoin de lunettes d’ordinateur. L’âge fragilise également la vue…

 

  • Les optométristes :

 

Les optométristes sont eux aussi des professionnels de santé diplômés en optique et optométrie, mais ils ne sont pas médecins. Si leur domaine de compétence est extrêmement proche de celui de leurs confrères ophtalmologues, ils sont surtout sollicités pour l’adaptation des lentilles de contact et des lunettes correctrices.

 

  • Les opticiens :

 

Les opticiens sont le dernier maillon de la chaîne “santé visuelle”.

Notre rôle est de vous fournir des lunettes de vue et de soleil en fonction du diagnostic de votre ophtalmologue (degré de correction, pathologie particulière). Si nous sommes des acteurs de la santé, nous sommes aussi des commerçants et des conseillers en image : nous vous accompagnons dans votre choix d’équipements médicaux et nous assurons que ces derniers conviennent à votre budget, à votre personnalité, à votre style de vie ou encore à vos besoins annexes (travail, traitements spéciaux…).

Mais alors, quelles pathologies pourriez-vous développer ? Le cas échéant, à quels tests et examens vos yeux seront-ils soumis ? Optic Duroc vous dit tout des différents examens des yeux et de la vue performés par les ophtalmologues et les optométristes.

 

Les différents examens de la vue que vous pourriez avoir à passer

Il en existe près d’une dizaine, tous performés par un ophtalmologue dans son cabinet. Ils permettent de diagnostiquer des troubles affectant la vision, telles que la myopie, le daltonisme ou la presbytie, mais aussi des pathologies musculaires, vasculaires ou encore cérébrales. Tout peut être analysé : la vision des couleurs, le champ de vision, la vision de près et de loin…

Le plus commun des examens reste l’utilisation des planches de Snellen ou de l’échelle Monoyer : sur un support parfois lumineux, des rangées de lettres, de taille décroissantes, sont inscrites. La rangée à partir de laquelle l’individu ne peut plus lire les lettres détermine le degré d’acuité visuelle de ses yeux.

La réfraction

On appelle réfraction la mesure des erreurs de mise au point commises par nos yeux. L’examen de la réfraction est l’un des plus courants, notamment parce qu’il permet le diagnostic des défauts de l’acuité visuelle les plus communs : la myopie, la presbytie, l’astigmatisme et l’hypermétropie. La précision visuelle (acuité), notée sur 10, est mesurée en fonction de la distance moyenne à laquelle une personne ayant une vue parfaite peut voir un objet, établie à six mètres. Ainsi :

  • 10/10 : capable de voir parfaitement des objets à 6m.
  • 1/10 : voit des objets placés à 6m aussi peu précisément qu’une personne avec une vue normale les verrait placés à 60m.

Deux techniques de mesure de la réfraction sont disponibles :

  • L’examen automatique de la réfraction, réalisé grâce à un autoréfractomètre (ou autoréfracteur) ou grâce à un aberromètre. Ces instruments permettent de mesurer l’erreur de réfraction selon les déviations de rayons lumineux projetés, alors qu’ils traversent l’oeil. Les informations ainsi récoltées permettent de déterminer quelle puissance correctrice les lentilles de contact ou les lunettes de vue devront proposer pour pallier le défaut de réfraction.

L’expérience de leur usage a prouvé que ces instruments sont plus efficaces, notamment auprès de jeunes enfants, et très précis.

  • L’examen grâce à un phoroptère. Cet instrument fait passer devant l’oeil supposé avoir besoin d’une correction optique un panel de lentilles, avec des degrés de corrections différentes. Le patient peut alors comparer, en lisant une phrase au travers de ces lentilles, quel degré de correction lui offre le confort visuel le plus optimal. Cet examen suit souvent l’examen automatique de la réfraction ; il en affine les informations rassemblées.

L’examen du champ de vision

On appelle “champ visuel” l’espace périphérique que notre oeil est capable de capter alors qu’on regarde un point fixe droit devant nous. Cet examen permet de localiser d’éventuelles zones de cécité dans la vision périphérique, aussi appelées scotomes. Localiser et analyser ces tâches aveugles permet de diagnostiquer un glaucome ou de quantifier les lésions laissées par un AVC ou une tumeur.

C’est un examen de routine, simple à pratiquer : le patient fixe le visage du médecin alors que celui-ci déplace lentement ses doigts à gauche, à droite, au-dessus et au-dessous de l’oeil.

Des instruments plus sophistiqués permettent aussi la réalisation de ce test : un écran tangent ou un périmètre de Goldmann. L’idée est la même : sur un dispositif légèrement concave, le patient fixe un point central tandis que se déplace, de l’extérieur vers le centre, un faisceau lumineux. Le patient indique où il voit la lumière. Les périmètres automatiques informatisés fonctionnent presque de la même manière : des flashs lumineux parcourent une parabole : au patient de signaler tous ceux qu’il voit.

La grille d’Amsler

La grille d’Amsler permet d’étudier l’axe central de la vue, en cherchant des tâches aveugles anormales (zones de cécité). Pour ce faire, le patient fixe, avec un de ses deux yeux, un point blanc au milieu d’une grille blanche et noire. S’il y a un problème, le patient verra par endroits les lignes se tordre. Dans ce cas, on peut envisager qu’il s’agit d’une dégénérescence maculaire. Si cette pathologie est liée à l’âge, le plus souvent (dégénérescence maculaire liée à l’âge, ou DMLA), elle touche de plus en plus de jeunes personnes, la première cause de DMLA précoce étant la lumière bleue qui nous entoure constamment.

Examen de la perception des couleurs

Le daltonisme touche environ 4% de la population française, essentiellement des hommes cisgenres. Pour le diagnostiquer, il suffit d’utiliser des planches de couleur d’Ishihara, qui sont de petits disque blancs couverts de points de couleur. Des nombres ou des symboles sont dissimulés colorimétriquement parmi ses petits points : une personne avec une perception des couleurs normale pourra le lire, une personne atteinte de daltonisme ne les verra pas.

L’ophtalmoscopie

L’ophtalmoscope est une petite lampe de poche munie de miroirs et de lentilles. Son usage est tout à fait routinier, il permet à l’ophtalmologue ou à l’optométriste d’examiner l’entièreté d’un oeil en tant qu’organe : nerf optique, humeur vitrée (substance gélatineuse à l’intérieur de l’oeil), rétine, veines et artères rétiniennes.

Les troubles et pathologie que cet instrument est capable de mettre en lumière sont multiples. Oedème papillaire (gonflement de l’oeil), DMLA, cataracte, décollement de la rétine…. Mais aussi hypertension artérielle, diabète et artériosclérose (lorsque les vaisseaux sanguins de la rétine présentent des anomalies).

Examen à la lampe à fente

La lampe à fente, c’est un peu le microscope binoculaire de l’ophtalmologue. Il illumine l’intérieur de l’oeil du patient tout en le grossissant fortement. S’il suit le principe de fonctionnement de l’ophtalmoscope, il est beaucoup plus précis, notamment parce qu’il permet l’obtention d’une image en trois dimensions. Votre ophtalmologue pourra ainsi examiner vos paupières, vos iris, les tissus de la peau autour de vos yeux, la cornée et la conjonctive (surface de l’oeil) et l’humeur aqueuse, le nerf optique, le cristallin et l’humeur vitrée…

Un collyre qui dilatera vos pupilles et souvent utilisé. Parfaitement indolore il est évacué naturellement au bout de quelques heures. Attention tout de même : votre sensibilité à la lumière sera très accrue et votre vision légèrement floue tant qu’agira le collyre.

Une lampe à fente augmentée (d’une loupe) et permettant l’examen poussé de la surface interne de la cornée peut mettre en lumière un glaucome. Cet examen particulier est appelé une gonioscopie.

La tonométrie

L’intérieur de notre oeil est soumis à une tension : la tonométrie en permet l’examen, nécessaire dans le cas d’une suspicion de glaucome. Cette pathologie, conséquence d’une élévation de la pression intraoculaire, peut-être diagnostiquée grâce à un tonomètre à air pulsé ou un tonomètre à aplanation.

C’est le tonomètre à air pulsé qui est le plus souvent utilisé :  une projection d’air sur la cornée en provoque la déformation, que votre ophtalmologiste étudiera au moyen d’une lampe à fente. Le tonomètre mesure le temps que met la cornée pour se déformer, ce qui lui permettra d’obtenir, par déduction, la valeur de la pression intraoculaire.


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