Comment faire porter des lunettes à votre enfant ?

Qu’elles soient solaires ou correctrices, les lunettes pour enfants ne sont pas toujours, dans la tête des parents, synonymes de plaisir… Les faire tenir sur les visages de nos chers bambins relève parfois de l’impossible. Alors, caprice ou frustration de leur sens innée de la mode ? Caprice, parfois… mais pas toujours. Chaque enfant est différent.

Un défaut d’ajustement, un degré de correction inadapté ou une rayure sur les verres correcteurs peuvent aussi être en cause.

Mais alors, comment faire porter des lunettes à votre enfant ? Voici quelques conseils pratiques, certaines des raisons pour lesquelles nos enfants sont réticents au port de lunettes et les solutions qui s’offrent à vous.

Votre enfant ne semble pas avoir besoin de lunettes, mais vous voulez vous en assurer ? Prenez rendez-vous chez un ophtalmologue. En attendant, vous pouvez découvrir ici les signes indicateurs de troubles de la vue chez les enfants.

Pourquoi mon enfant ne veut-il pas porter ses lunettes ?

Nous le disions en introduction : peut-être ne s’agit-il que d’un caprice. Il est vrai que, alors qu’on est petit, se voir prescrire des lunettes de vue à la sortie d’un effrayant rendez-vous médical chez l’ophtalmologue familial n’est jamais très agréable… Cependant, le tempérament de votre enfant n’est pas nécessairement en cause : d’autres facteurs interviennent et il est primordial que vous les preniez en compte. Certains pourraient avoir des conséquences médicales désastreuses sur sa santé visuelle.

Une monture pour enfant mal ajustée ou non adaptée

Parce que nos tout-petits ont une vie bien plus mouvementée que la nôtre, optez toujours pour des montures en plastique incassable, ou une monture en plastique flexible, toujours pour des lunettes confortables. Le confort de port, pour votre enfant, en sera bien meilleur, de même que le confort visuel. Attention cependant à ne pas tomber dans l’écueil de “la monture pour bébé qui dure une enfance”. Les crânes et les visages des enfants changent à une vitesse ahurissante : leur morphologie change ; ils grandissent.

Très vite, donc, l’écartement des branches de leur monture, leur hauteur ou leur forme n’ira plus à la forme de leur visage. Une pression, même légère, sur les tempes ou à l’arrière des oreilles peut, par exemple, provoquer des maux de tête. De même, l’alignement de l’oeil et du verre correcteur pourrait être affecté, votre enfant verrait alors moins bien avec ses lunettes que sans. Or, n’en doutez pas : un confort de port ou un confort visuel qui s’amoindrit, c’est une excellente raison de refuser de porter ses lunettes correctrices ou ses lunettes solaires.

Des verres abîmés ou sales

Nos enfants ont une vie trépidante ! Galipettes, bac à sable… et de nombreuses autres activités à la pratique desquelles la rayure est vite arrivée ! Or, des verres rayés, ça peut être un réel handicap. En effet, la rayure pourrait forcer votre enfant à dévier son axe de vision habituel, ou altérer son champ de vision. Dès lors que les lunettes sont une gêne, il refusera de les porter.

Parce qu’il vaut mieux prévenir que guérir, optez pour un traitement anti-rayure dès que vous achetez une paire de lunettes pour enfants.

De la même manière, des verres sales sont gênants… Or, si on y pense, ils seront souvent sales, les verres de vos enfants. Il est important d’apprendre aux petits porteurs de lunettes à bien s’occuper de leurs lunettes : ne pas mettre ses doigts sur les verres, ne pas les laisser trainer n’importe où… Et le problème sera vite réglé.

Des troubles visuels qui évoluent

La vue des enfants évolue plus vite que celle des adultes. Myopes, astigmates, hypermétropie… Le degré de correction nécessaire régresse ou augmente parfois en moins de temps que la prescription ophtalmique de votre professionnel de santé ne l’avait prévu. Dès lors que le degré de correction assuré par les verres n’est plus en phase avec les besoins réels des yeux de vos enfants, continuer de porter les lunettes peut être gênant. Ne sous-estimez jamais une gêne évoquée par votre enfant. Si rien n’y fait, prenez rendez-vous avec un ophtalmologiste.

Faire porter ses lunettes à votre enfant : les astuces

Quoi qu’il advienne, restez ferme. Les lunettes pour enfants sont un dispositif médical primordial avant d’être un accessoire de mode. En cas de doute, l’autoriser à ne pas les porter en attendant votre prochain rendez-vous ophtalmologie rendra la seconde période d’adaptation encore plus pénible.

Lunettes de soleil pour enfant : une adaptation tout en douceur

Les lunettes de soleil pour enfants sont un excellent moyen d’habituer les enfants au port d’un équipement optique. Il est impératif de protéger les yeux de vos enfants des rayons UV en extérieur – quand bien même l’ensoleillement serait-il faible – en particulier ceux des nouveaux-nés, qui ne sont pas encore “formés” (l’oeil de l’enfant cesse d’évoluer vers l’âge de douze ans).

Faire porter des lunettes de soleil pour bébé à votre enfant alors qu’il est encore en berceau, pour les temps de promenade ou de vie en extérieur, est donc un très bon moyen de le familiariser avec cet équipement dès son plus jeune âge. Cette technique est d’autant plus efficace que l’enfant lui-même, quand il aura compris qu’il voit mieux avec une protection solaire que sans lorsqu’il est dehors, réclamera cette dernière de lui-même.

Ajoutez un élastique de protection aux lunettes pour bébé, de sorte qu’elles ne glissent pas sans cesse.

Si le client est roi, l’enfant l’est tout autant !

Lors de votre visite chez votre opticien pour le premier achat de lunettes, faites participer votre enfant, et proposez-lui un large choix de montures (dans la mesure du possible). S’il les aime, il les portera. Si vous les lui imposez alors qu’il les déteste… ça pourrait être plus compliqué. Alors, quelles que soient les couleurs, les motifs ou les petits personnages sur les branches, quand bien même votre enfant voudrait-il le même modèle que ses copains ou copines : jouez le jeu. Si vous lui présentez ses lunettes comme quelque chose qu’il aura choisi pour lui-même, il les aimera.

L’adaptation qui passe par le compliment

La confiance en eux des enfants ne tient qu’à un fil… ou à une branche. Ne lui faites aucun commentaire sur ses lunettes, jamais. Si vous en faites, que ce soient des compliments. Si votre enfant acquiert la conviction qu’il n’est pas beau avec ses lunettes, il n’en voudra plus. Alors, à grand renfort de photos de famille avec lunettes en premier plan, exposées dans le salon, faites-lui comprendre que sa monture lui va vraiment super bien !

76% des français portent des lunettes. Désormais, votre enfant aussi

Un équipement optique est un corps étranger : le porter peut être perçu comme une injustice par votre enfant. Montrez-lui que, dans votre entourage, il n’est pas le seul porteur de lunettes. Si vous souffrez vous-même de troubles visuels, portez vos lunettes correctrices plus souvent encore. Peut-être, si vous êtes porteur de lentilles de contact, est-il temps de passer à la lunetterie, au moins le temps que votre enfant accepte les siennes. Optic Duroc a pour vous une sublime sélection de modèles chic et modernes !

Il en va de même pour l’école : votre enfant ne sera pas le seul porteur de lunettes de sa classe. Discutez-en avec ses instituteurs et institutrices. Par ailleurs, notez que l’école est souvent l’endroit où les troubles de la vue des enfants sont détectés…

Ne vous laissez pas faire, c’est toujours vous le chef

Parfois, tout est question d’autorité. Soyez intransigeant, en tant que parent, c’est vous qui savez ce qui est le mieux pour votre enfant, et il va falloir qu’il s’y habitue. Exactement comme quand il veut sortir dans le jardin sans casquette ni crème solaire en été, ou enlever ses moufles en hiver par un matin de gèle, ou qu’il refuse de manger ses haricots.

Ce faisant, ne sous-estimez pas le pouvoir de la pédagogie. Lui démontrer qu’il voit mieux avec ses lunettes que sans, que ses lunettes sont là pour son bien, pour son confort, pour un meilleur développement visuel et une meilleure acuité visuelle pourrait faciliter l’adaptation.